Non aux bombardements des civils
Bombarder les civils, ce n'est pas la guerre, c'est un crime !
Idlib, Alep, Raqqa, Mossoul, Donetsk, Marioupol, depuis 2016, ces villes sont devenues le symbole du mépris le plus total pour la vie des civils. Bombardements massifs et disproportionnés, pilonnages au cœur des villes, destructions des infrastructures médicales, quand les armes explosives sont utilisées dans les zones urbaines, 90% des victimes sont des civils ! Mortiers, roquettes grad, bombes baril, les armes explosives les plus destructrices n’ont pas leur place dans les villes.
Le 17 juin 2022, les États ont approuvé le texte final de de l’accord international pour protéger les civils contre les armes explosives. Beaucoup se sont déjà engagés à le signer lors de la Conférence d’adoption à Dublin le 18 novembre 2022.
Le Luxembourg s’est exprimé à l’occasion de la Pyramide solidaire de Handicap International : il comptera parmi les premiers signataires de l’accord.
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NOUS DEMANDONS au Luxembourg de
Mettre en œuvre l’accord sans délai, en élaborant de nouvelles politiques et en changeant les pratiques, notamment militaires, pour qu’elles soient conformes aux engagements de l’accord.
Promouvoir l’accord auprès des Etats qui n’ont pas encore rejoint le mouvement.
Le texte a été adopté,
merci à tous pour votre engagement !
Déjà 960 pétitions signées.
Contexte
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17.06.2022
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50+ États réunis
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1 accord historique
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Certains
désaccords (Dont le Canada et la Turquie) -
Une cinquantaine d’États se sont réunis à Genève le 17 juin dernier pour finaliser le texte d’un accord international pour protéger les civils des armes explosives, concluant ainsi un processus diplomatique de près de trois ans. Une majorité écrasante d’États a approuvé le texte final de cet accord.
De nombreux États dont la Belgique, la Bulgarie, la Corée du Sud, les États-Unis, la France, la Norvège, la Suisse, le Royaume-Uni et la Suède ont exprimé leur intention d’adopter l’accord lorsqu’il sera ouvert à signature lors de la Conférence d’adoption prévue à Dublin cet automne, ou ont indiqué qu’ils travaillaient à cette décision.
Quelques États comme le Canada et la Turquie ont exprimé leur désaccord avec le texte. D’autres comme la Chine et Israël ont tenté d’en atténuer la portée par des commentaires supplémentaires. Mais l’Irlande, qui a mené l’ensemble du processus de négociation, a refusé toute nouvelle modification.
Le Luxembourg s’est impliqué dans le processus diplomatique depuis le début.
Ce que l'accord va changer
Cet accord international engage les États à limiter l’utilisation des armes explosives en zones peuplées afin de prévenir les dommages faits aux civils. En outre, il engage les États qui le signeront à aider les victimes et à réparer les conséquences à long terme des dégâts et des destructions des infrastructures civiles.
Pour retrouver la totalité des engagements de l’accord
Voir la déclarationEn particulier l’accord stipule que les États s’engagent à :
- 1
Veiller à ce que les forces armées adoptent et mettent en œuvre de nouvelles politiques et pratiques pour éviter les dommages causés aux civils, notamment en limitant ou en s’abstenant, d’utiliser des armes explosives dans les zones peuplées.
- 2
S’assurer que les effets directs et indirects sur les civils et les biens civils soient pris en compte dans les opérations militaires dans les zones peuplées.
- 3
Assurer le marquage, l’enlèvement et le retrait ou la destruction des restes explosifs de guerre dès que possible après la fin des hostilités actives et soutenir les actions d’éducation aux risques. Faciliter un accès humanitaire rapide, sûr et sans entrave à ceux qui en ont besoin dans les situations de conflit armé.
- 4
Fournir, faciliter ou soutenir l’assistance aux victimes – personnes blessées, survivants, familles de personnes tuées ou blessées – ainsi qu’aux communautés touchées par les conflits armés.
Et ensuite ?
La prochaine étape sera la Conférence d’adoption, qui doit avoir lieu à Dublin, en Irlande, le 18 novembre 2022. L’Ambassadeur irlandais Michael Gaffey, qui a dirigé ce processus diplomatique pendant trois ans, a annoncé une telle conférence au niveau ministériel cet automne.
Mise en oeuvre de l'accord
Une fois l’accord signé, les États devront le mettre en œuvre sans tarder, en élaborant des politiques nationales qui modifieront les pratiques sur le terrain. Handicap International et ses partenaires de l’International Network on Explosive Weapons (INEW) suivront activement les décisions prises et leurs applications : avec l’Explosive Weapons Monitor co-créé par Handicap International en 2022, nous surveillerons les politiques et les pratiques militaires pour assurer une meilleure protection des civils contre les armes explosives. Handicap International veut s’assurer que cet accord international apportera de réels changements pour les personnes touchées par la guerre.